M’interrogeant quant à la problématique de la cyberviolence et du cyberharcèlement, phénomènes présents chez les jeunes, j’ai décidé d’y porter une attention particulière en élaborant mon mémoire de fin d’études en Sciences de l’Éducation sur ces thématiques.
Avant tout, il est nécessaire de distinguer ces deux phénomènes. En effet, alors que la cyberviolence correspond à une « violence perpétrée au moyen des techniques de communication telles que les téléphones portables et Internet au travers des blogs, réseaux sociaux, mails » (Blaya, 2011, p.48), le cyberharcèlement fait également référence à la violence, mais celui-ci possède certaines caractéristiques supplémentaires : déséquilibre de pouvoir entre la cybervictime et le cyberharceleur, intention de nuire de la part de l’auteur des actes et répétition de l’action.
D’après la littérature scientifique, plusieurs situations de violence sont fréquemment vécues par les adolescents (notamment la réception de messages blessants, insultants, …) et certaines caractéristiques semblent être liées à la (cyber)violence (le sexe, le temps passé sur Internet, l’âge, la filière fréquentée, … (Blaya, 2011 ; Coordination des ONG pour les Droits de l’Enfant, 2012 ; Dredge et al., 2014 ; Galand et al., 2004 ; Walrave et al., 2009)). Les résultats de ces recherches apportent de nombreuses informations qui pourraient permettre de mieux cibler la présence plus ou moins importante de la cyberviolence auprès des jeunes mais également au sein des établissements scolaires.
En s’axant sur Facebook, mon travail cherchait à faire le point sur ce phénomène auprès des étudiants de 4e année secondaire de certaines écoles d’une ville bien précise : « Dans celles-ci, quel est le profil d’étudiant le plus susceptible d’être impliqué dans la cyberviolence ? », « Quelles sont les situations de cyberviolence les plus souvent rencontrées par ces adolescents ? ».
Pour répondre à ces questions, certaines caractéristiques (sexe, filière fréquentée, redoublement, etc.) et données liées à des situations de cyberviolence ont été relevées à partir d’un questionnaire (celui-ci était notamment constitué de deux échelles mesurant les phénomènes de violence sur Facebook). Plusieurs analyses statistiques ont ensuite été menées afin d’obtenir des résultats. Ces derniers ont permis d’avoir davantage d’informations sur les situations de violence les plus fréquemment vécues ou menées par les étudiants de l’étude. Ils ont également donné des informations sur les différences significatives de ce phénomène selon certaines caractéristiques (le sexe, le redoublement, l’âge, la filière fréquentée, …) et sur les relations possibles avec d’autres données (le temps passé sur Facebook et l’âge). Pour finir, cette étude a permis d’analyser la pertinence des échelles utilisées et d’envisager des pistes pour les améliorer.