Ce projet avait pour objectif d'analyser les critères de qualité des évaluations de compétences réalisées dans les entreprises et d'étudier les possibilités et conditions de reconnaissance et d'intégration de celles-ci dans les processus de validation des compétences des travailleurs en cours de développement en Belgique francophone. En particulier, il s'agissait d'apporter une contribution aux travaux du Consortium de validation en s'attachant au rôle du dossier de validation des candidats.
Contexte
Conformément à la loi-programme du 30 décembre 2001, l'État fédéral a instauré un droit du travailleur à l'octroi de congés-formation pour réaliser un bilan de compétences. Les instruments permettant l'exercice de ce droit relevant des compétences des Régions et Communautés, un Accord de Coopération a été signé le 24 juillet 2003 entre la Région wallonne, la Communauté française et la Commission communautaire française (Bruxelles), relatif à la validation des compétences dans le champ de la formation professionnelle continue.
Un Consortium d'opérateurs de formation a été chargé de la mise en œuvre du processus : élaboration et approbation des référentiels de validation, agrément des centres de validation, etc.
Par ailleurs, dans les entreprises, l'évolution actuelle des pratiques de GRH a fait une place croissante à des activités d'évaluation de compétences des travailleurs (gestion des et par les compétences, processus divers de certification, etc.).
Description de la démarche
Il s'agit de se focaliser sur les aspects méthodologiques de l'évaluation en entreprise ainsi que sur la problématique des critères de validation des compétences analysées dans l'optique d'une valorisation/validation possible des acquis professionnels pour le travailleur et non pas d'une gestion des compétences par l'employeur.
L'équipe du CRIFA s'est penchée sur le contenu des dossiers de validation (positionnement) qui sont présentés dans des contextes de valorisation du parcours professionnel des travailleurs: quels en sont/seraient les éléments constitutifs valorisables/utiles ? À cet égard, notre proposition de base repose sur l'idée selon laquelle les évaluations du candidat réalisées en entreprise/institution, évaluations qui peuvent intervenir à différents moments du processus de gestion des compétences, pourraient être directement ou quasi directement valorisables dans le dossier de validation du candidat.
Cela suppose cependant que l'évaluation ait été réalisée dans le respect de certains critères de qualité. Aussi, une première phase de la recherche a consisté à identifier, sur base tant de la littérature que des constats de terrain, les critères de qualité minimaux qui pourraient être exigés par les centres de validation pour que de telles évaluations puissent avoir une crédibilité suffisante.